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La macro au 50mm inversé
Posté le 14.02.13 dans la rubrique Technique Photo
Pas besoin d'investir dans un coûteux objectif spécialisé pour vous initier à la macrophotographie ! Si vous avez à disposition un objectif 50mm ou même un zoom 18-55mm, même ancien, voici une méthode originale mais simple et bon marché qui vous permettra de faire des photos techniques en mode macro avec un facteur de grossissement assez élevé. Et si vous n'avez pas de 50mm, les objectifs d'entrée de gamme sont très abordables, autour de 100€ chez Canon (par exemple pour un EF 50mm F/1.8) et Nikon.
La technique d'inversion de l'objectif consiste à fixer l'objectif à l'envers sur le boitier, si bien que l'arrière pointe à l'extérieur, et l'avant se retrouve fixé au boitier (voir l'illustration ci-contre d'un 50mm Canon monté en inversé sur un EOS 40D).
Des adaptateurs spécialisés (bague d'inversion macro) permettent de monter l'objectif à l'envers avec un pas de vis inversé. Ces adaptateurs sont bon marché, autour de 20€. Voici par exemple des modèles Canon et Nikon proposés chez Pixmania :
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Cela peut paraître étrange, mais ça fonctionne. Dans son montage normal, un objectif 50mm fait la mise au point à distance de façon à ce que la taille de l'image soit suffisamment réduite pour qu'elle puisse être fixée sur le capteur du boîtier. En montant l'objectif à l'envers, c'est l'inverse, la distance de mise au point étant très courte l'objectif ne réduit plus l'image comme illustré ci-dessous :
Une fois l'objectif monté, la partie intérieure est exposée et vous devez faire attention pendant les manipulations à ne pas l'endommager. Vous pouvez aussi utiliser un tube d'extension pour protéger ces éléments à la manière d'un pare-soleil.
La technique de macro avec lentille inversée vous place si proche du sujet qu'il vous sera quasiment impossible de prendre une photo à main levée et sans flash. Pour obtenir les meilleurs résultats, l'utilisation d'un trépied et du retardateur pour le déclenchement (ou une télécommande) seront nécessaires. Un atténuateur pour le flash vous permettra aussi de raccourcir le temps de prise de vue sans éblouir le sujet. Si vous n'avez pas d'atténuateur, une couche de papier sulfurisé ou une bouteille de lait semi-transparente peuvent vous aider.
Voici quelques exemples de ce que l'on peut obtenir rapidement et du niveau de précision des clichés avec du matériel simple :
Vous voulez vous-y mettre ? Rendez-vous sur le topic dédié du forum Hardware.fr où vous trouverez une mine d'informations pratiques pour démarrer : Le topic 50mm inversé sur HFR
La retouche HDR avec Photoshop
Posté le 26.08.12 dans la rubrique Technique Photo
Dans ce tutoriel Photoshop, nous allons voir comment composer une image HDR (ou High Dynamic Range). Cette technique consiste à retravailler l'exposition des zones sombres et claires d'une scène à partir de plusieurs prises de vue aux réglages différents de façon à en améliorer l'exposition globale, en évitant les zones bouchées (totalement noires) ou cramées (saturées en blanc).
La prise de vue
Pour réaliser le post-traitement HDR d'une scène, nous avons besoin de plusieurs clichés de la même scène avec des niveaux d'exposition différents. Il faut donc s'équiper d'un trépied ferme pour éviter le moindre mouvement du boîtier entre les prises.
Pour cet article, nous allons retoucher une scène de nuit où l'objectif sera d'avoir une bonne luminosité globale de la scène tout en évitant la surexposition des zones de la fontaine éclairés par de puissants spots qui donnent un effet 'cramé' aux clichés en pose longue. La photo a été prise sur trépied avec un boîtier Canon EOS 650D et objectif Canon EF 24-70mm F2.8L USM, à 24mm, en 100 ISO, en à F/10 sur 10s et avec un bracketing de ±3 stops avec une pas de 2/3 EV.
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Tout d'abord, passez en mode haute qualité pour le format de stockage des prises de vue, afin de capturer la meilleure image possible pour faire la manipulation. La zone de réglage correspondante est illustrée ci-contre et encadrée en rouge (pour le cas d'un appareil Canon). Vous devez voir L écrit pour 'Large'. Notez que nous n'utilisons pas le format RAW ici, nous allons plutôt travailler à partir de 3 clichés en mode JPEG, ce qui donne déjà de très bon résultats.
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Côté réglages, mettez-vous en mode Manuel (M chez Canon) et faites quelques essais pour trouver la combinaison sensibilité/vitesse/ouverture qui donne un résultat avec une exposition homogène.
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Une fois les réglages trouvés, vous pouvez régler le bracketing de compensation d'exposition du boîtier pour prendre plusieurs clichés aux expositions différentes autour de votre valeur moyenne réglée manuellement. En général, il est possible de prendre 3 clichés avec une plage de variation allant de -3 à +3 EV par pas de 1/3). Le choix des extrêmes doit se faire de façon à ce que les zones claires ne soient pas cramées (en sous-exposition, par exemple -2/3 EV) et que les zones sombres soient débouchées (en sur-exposition, par exemple +2/3 EV)
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Le post-traitement
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Une fois vos photos prises et déchargées sur votre ordinateur; ouvrez Adobe Photoshop CS5 et rendez-vous dans le menu File > Automation > Merge to HDR (ou en français Fichier > Automatisation > Fusion HDR) |
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Sélectionnez alors les 3 clichés que vous avez pris en mode bracketing en cliquant sur le bouton Browse. Si vous avez un peu bougé entre les clichés, vous pouvez tenter de rattraper le coup en cochant l'option Attempt to automatically align source images. Cliquez ensuite sur OK pour démarrer le traitement. |
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A ce stade, vous obtenez une image bien saturée dans la fenêtre de traitement. Il y a un histogramme avec des réglages fin que nous n'utiliserons pas dans le cadre de ce tutoriel. Vous pourrez jouer avec pour voir l'impact. Pour le moment, cliquez simplement sur OK et patientez pendant que le script prépare le fichier et les différents calques. |
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L'image obtenue est codée sur 32 bits, finesse que votre écran ne peut pas vous afficher... Pour la suite du traitement, nous allons baisser la finesse d'échantillonage des couleurs sur 16 bits en allant dans le menu Image > Mode > 16 Bits/Channel. |
Enregistrer le résultat
L'image que vous obtenez est codée sur 16 bits par canal, pour pouvoir l'enregistrer au format JPEG, vous devez à nouveau diminuer l'échantillonage à 8 bits par canal en allant dans le menu Image > Mode > 8 Bits/Channel. Il n'y a pas d'options de conversion à cette étape.
Et voilà ! Vous pouvez voir le résultat de la retouche sur la première image (1.), le fond sombre est éclairci et le jet de la fontaine n'est pas cramé, par comparaison avec l'image originale (2.) où le fond est sombre et les jets d'eau saturés de blanc au centre d'où l'éclairage provient.

Pour mettre en évidence l'intérêt de la composition HDR par rapport à une retouche plus simple, l'image (3.) montre le résultat d'une retouche Tons Foncés / Tons Clairs (Shadow / Highlights), qui a également pour but de niveler les ombres et lumières. Si cette dernière permet de faire ressortir un peu le fond en l'éclairant, il ne permet pas d'éviter l'aspect cramé de la lumière de la fontaine due à la pose longue et à la trop grand différence de luminosité entre les 2 parties de la photo.
Introduction à la photographie en mode manuel
Posté le 27.03.11 dans la rubrique Technique Photo
La photographie, c’est l’art du compromis, ou comment arriver à produire une belle photo en jouant sur certains paramètres pour compenser le fait que l’on ne se trouve jamais dans des conditions de prise de vue parfaites.
Prendre une photo consiste à capturer suffisamment de lumière pour exposer un récepteur qui réagit aux particules de lumière (photons). Sur les appareils argentiques c’est un film chimique qui sera exposé à la lumière alors que sur un appareil photo numérique, ce sera un capteur CCD/CMOS. Que l’on travaille en argentique ou en numérique, le procédé est le même : le récepteur va capter une certaine quantité de photons sur chaque parcelle du capteur et les interpréter en lumière et couleurs.
Pour comprendre quels sont les compromis qui entrent en jeu dans la prise d’une photo, on peut se concentrer sur l’exposition, un des critères fondamentaux à maîtriser pour obtenir une bonne photo. L’exposition dépend de plusieurs paramètres réglables sur un appareil photo :
- La durée d’exposition (Mode Tv ou S).
- L’ouverture du diaphragme (Mode Av ou A).
- La sensibilité du capteur (ISO ou anciennement ASA).
Sauf cas extrême ou artistique, le photographe cherche en général à augmenter la quantité de lumière pour améliorer sa photo. Pour ce faire, il peut :
Augmenter la durée d’exposition.
Mais cela a un impact négatif puisque le risque de flou augmente proportionnellement. Une règle empirique pour une prise de photo d’un sujet fixe, est que la durée d’exposition en 1/X s doit être telle que la longueur focale utilisée ne soit pas inférieure ou égale à X mm.
Par exemple pour une photo prise a 100 mm, il est conseillé de ne pas augmenter la durée d’exposition au delà de 1/100 s. Ceci dépend ensuite de la dextérité du photographe. L’utilisation d’un stabilisateur optique permet aussi de réduire cette contrainte.
Augmenter l’ouverture.
Augmenter l’ouverture réduit la profondeur de champ (PDC) de la photo, c’est-à-dire l’intervalle de distance entre lequel la zone de netteté se fait. Si cela permet d’attirer l’attention sur le sujet en floutant l’avant plan et l’arrière plan, il faut garder suffisamment de PDC pour que le sujet soit entièrement contenu dedans.
En fonction de la qualité de l’optique utilisée, il n’est pas toujours possible d’augmenter l’ouverture suffisamment pour compenser une faible luminosité. Et la différence de prix entre une optique qui n’ouvre qu’à f/5.6 et une optique professionnelle qui ouvre à f/2.8 (quatre fois plus lumineuse) permet de comprendre a quel point ce paramètre est important.
Augmenter la sensibilité.
Augmenter la sensibilité d’un capteur (que ce soit en achetant un film chimique plus sensible, ou en augmentant le réglage du capteur numérique) va permettre au capteur de réagir plus rapidement à la quantité de photos qu’il reçoit.
En gros, si on double la sensibilité en passant de 100 ISO à 200 ISO, on n’aura besoin de la moitié du temps d’exposition pour arriver à la même exposition de la photo.
Mais l’augmentation de sensibilité a un coût : un capteur qui réagit plus rapidement crée plus de parasites sur la photo. Ces parasites sont appelés grain en argentique (comme si la photo était rugueuse et non lisse) ou bruit numérique (des pixels de couleur rouge, vert, bleu parsemés sur la photo).
L’évolution de la qualité des capteurs numériques fait que la quantité de bruit a considérablement réduit dans les ISO élevés, que ce soit par conception du capteur ou par traitement numérique interne par le processeur embarqué de l’appareil. Ainsi il est aujourd’hui possible de monter facilement à 3 200 ISO en ayant une photo correcte alors que sur un Canon EOS 300D de 2005 il était difficile d’aller au delà de 400 ISO sans voire apparaître du bruit parasite. Les appareils les plus récents comme le Canon EOS 7D osent même des modes extrêmes à 12 800 ISO.
En résumé.
Pour augmenter la luminosité d’une photo on peut :
- Augmenter l’ouverture du diaphragme, et réduire la profondeur de champ.
- Augmenter le temps d’exposition et augmenter le risque de flou de bougé.
- Augmenter la sensibilité du capteur et augmenter le risque de bruit numérique.
Quel mode privilégier en mode manuel ?
Priorité Ouverture Av ou A. Dans ce mode vous fixez l’ouverture du diaphragme et l’appareil choisit un durée d’exposition adaptée afin d’avoir une exposition correcte. Vous pouvez aussi choisir la sensibilité du capteur. Ce mode est recommandé lorsque vous voulez maitriser la profondeur de champ, par exemple pour le portrait ou la macro, personnellement je l’utilise le plus souvent.
Priorité vitesse Tv ou S. Dans ce mode vous fixez la durée d’exposition et l’appareil choisit une ouverture de diaphragme adaptée afin d’avoir une exposition correcte. Vous pouvez aussi choisir la sensibilité du capteur. Ce mode est recommandé lorsque vous prenez un sujet en mouvement, par exemple pour la photo sportive ou le reportage.
Manuel complet M. Dans ce mode, vous fixez à la fois l’ouverture du diaphragme et la durée d’exposition. L’appareil vous indique alors l’exposition correspondante, c’est à vous de vous assurer que la prise de vue ne sera pas sous-exposée voire surexposée. Vous pouvez aussi choisir la sensibilité du capteur. C’est un mode pour travailler le style de la photo à privilégier quand vous avez le temps de faire plusieurs tentatives.
Table des Profondeur de Champ
Posté le 14.02.10 dans la rubrique Technique Photo
Voici un outil sous Excel (format Excel 2007 ou supérieur) qui vous aidera à connaître la profondeur de champ de vos clichés en fonction de votre appareil photo et des paramètres de prise de vue d'une scène.
Vous pouvez aussi imprimer un tableau des profondeur de champ en fonction du modèle de votre appareil photo (choisissez le format dans les paramètres de prise de vue). Une feuille donnant les valeurs de Distance Hyperfocale fonctionne également selon le même principe.
Télécharger le Tableau des Profondeurs de Champ et Hyperfocale (Excel 2007)
Télécharger le Tableau des Profondeurs de Champ et Hyperfocale (Excel 2000-2003)
Laissez vos remarques en commentaires pour améliorer l'outil !
Sigles en photo
Posté le 03.08.07 dans la rubrique Technique Photo
Voici une liste des acronymes les plus utilisés en photo, que ce soient des sigles officiels ou des raccourcis utilisés par les photoraphes.
- A (Mode A)
- Voir Av (Mode Av).
- Av
- Mode de prise de vue Canon donnant priorité à l'ouverture (Aperture). A ouverture fixée par le photographe, le boitier fait varier le temps de prise de vue pour obtenir une bonne exposition. Le mode correspondant chez Nikon est A.
- AF
- Contraction de Autofocus, système de mise au point automatique effectuée par l'appareil.
- APN
- Appareil photo numérique.
- ASA
- American Standard Association. Ancienne norme de mesure de la sensibilité d'un capteur ou d'une pellicule. Voir ISO
- CCD
- Charged Coupled Device. Dispositif à transfert de charge. Un CCD est une cellule photo activée par à une charge électrique.
- CMOS
- Les capteurs CMOS sont plus récents que les capteur CCD et consomment moins. Ils peuvent intégrer des circuits de traitement de l'image.
- DOF
- Depth of field. Voir PDC.
- DSLR
- Digital Single Lens Reflex. Réflex numérique à un seul objectif, par opposition aux appareils à visée télémétrique.
- EOS
- Electro-optical system. Nom des appareils photos Reflex de Canon. Egalement le nom de la déesse de l'aurore dans la mythologie grecque.
- IL
- Indice de lumination. Combinaison du temps d'exposition et du diaphragme qui détermine la quantité de lumière atteignant la pellicule ou le capteur.
- ISO
- International Standard Organisation. Unité de mesure internationale de la sensibilité d'une pellicule argentique ou d'un capteur numérique. Plus la valeur ISO est élevée, plus le capteur est sensible.
- MAP
- Mise au point.
- MF
- Contraction de Manual focus, pour mise au point manuelle.
- PDC
- Profondeur de champ.
- S (Mode S)
- Voir Tv (Mode Tv).
- TTL
- Through the lens. Technologie de mesure d'exposition qui se fait à travers la lentille, en tenant compte des accessoires éventuellement utilisés (filtres...).
- Tv
- Mode de prise de vue Canon donnant priorité au temps de prise de vue (Time). A vitesse fixée par le photographe, le boitier fait varier l'ouverture pour obtenir une bonne exposition. Le mode correspondant chez Nikon est S (Speed).
Technique : la lumière
Posté le 02.08.07 dans la rubrique Technique Photo
Ce second billet sur la technique photo va donner quelques astuces pour bien prendre en compte la lumière et l'éclairage lors de la prise de vue. Encore une fois, ce billet s'adresse principalement aux photographes débutants.
La photo en extérieur
La lumière "blanche" solaire est composée de toutes les radiations lumineuses du spectre du visible, du rouge au violet. Elle n'est jamais constante. Elle subit des variations de sa composition suivant :
- L'état de l'atmosphère. les brumes et poussières laissent passer plus de radiations rouges et jaunes que de radiations bleues. Par contre dans une atmosphère très pure (haute montagne, mer), c'est l'inverse qui se produit et les radiations bleues abondent par rapport aux radiations rouges.
- La saison, l'heure et le lieu. lorsque le soleil est bas à l'horizon, les rayons traversent une plus grande épaisseur des couches denses de l'atmosphère ce qui augmente l'absorption du bleu et provoque donc une plus forte proportion de rouge dans la lumière incidente.
Infrarouge | Ultraviolet |
Pour la photo en extérieur, le moment dans la journée où l'on fera une photo est donc très important :
- Entre 10h et 16h. C'est là que le soleil est au plus haut dans le ciel, l'éclairage très dur et les ombres portées au sol minimales. Les photos risquent de manquer de nuances et de relief. Ceci est encore plus vrai autour du 21 juin, où le soleil est au plus haut lorsqu'il est au zénith.
- Avant 10h et après 16h. La quantité de lumière apportée par le soleil diminue et les ombres s'allongent sur le sol. Cela permet des photos plus nuancées avec plus de reliefs et des couleurs plus éclatantes. Il y a aussi souvent moins de vapeur d'eau dans le ciel le matin ce qui renforce les couleurs du ciel.
Conclusion : prendre des photos avant 10h et après 16h autant que possible, et sinon utiliser des filtres UV ou polarisant pour atténuer les réflexions et renforcer la profondeur des couleurs.
La photo en intérieur
La composition d'une source de lumière peut être caracterisée avec précision au moyen de la température de couleur. La température de couleur est un nombre exprimé en Kelvins (K) qui se situe entre 2 000 K et 20 000 K. La lumière naturelle, au zenith, est de l'ordre de 5 000 K.
Si cette température diminue, les images auront une dominante jaune/orangée (cas d'utilisation de lumière artificielle). A l'inverse, si la température augmente, les images sont plus bleues.
Jaune (2000 K) | Blanc (5 500 K) | Bleu (20 000 K) |
Il existe des films argentiques spécialement conçus pour les prises de vues en éclairage artificiel, calibrés pour 3 200 K. Un autre moyen de corriger l'aspect jaune d'une photo numérique en intérieur est d'utiliser un filtre bleu.
La mesure de la lumière
La mesure TTL (Through The Lens) qui équipe tous les appareils photo modernes, mesure la quantité de lumière à travers l'objectif, et prend en compte tous les accessoires ajoutés comme les bagues d'allongement et filtres (UV, polarisants, colorés).
Pour ce faire, la cellule va analyser la zone de prise de vue et moyenner l'ensemble des zones d'éclairage afin de la rapprocher d'un gris de référence, le Gris 18% :
Gris 18% |
Cette mesure d'exposition peut nécessiter une correction pour obtenir l'effet voulu sur la photo :
Avec un ciel couvert ou du mauvais temps, il peut être nécessaire d'augmenter l'exposition en corrigeant de +1/2IL à +1IL.
Pour une photo prise en contre-jour, par exemple une personne cachant le soleil, il faudra corriger l'exposition en la diminuant de -1/2IL ou -1IL pour augmenter l'effet "obmre chinoise" du sujet cachant le soleil.
En montagne, les forts contrastes des paysages totalement enneigés peuvent tromper la mesure TTL, saturée de lumière blanche. Ceci peut entraîner une sous-exposition de la photo et rendre un paysage enneigé terne. Pour annuler ce phénomène, il suffit alors de corrigeant l'exposition de + 1/2 IL ou 1IL.
En cas de fort contraste sur la scène, utiliser la correction d'exposition pour augmenter ou diminuer la quantité de lumière reçue
Illustration de la correction d'exposition sur un écran de Canon EOS 400 D :
Technique : la netteté
Posté le 17.07.07 dans la rubrique Technique Photo
Voici le premier billet sur la technique photo qui va essayer de donner quelques conseils sur un sujet précis en photo. Ces billets s'adresseront plutôt aux photographes débutants qu'aux professionnels aguerris qui le trouveront probablement léger.
La photo est une question de compromis. On ne peut pas avoir une photo la plus nette possible et la plus lumineuse possible, on ne peut pas avoir le zoom le plus grand possible sans avoir plus de bruit numérique, etc. C'est un peu choisir entre
Ev = Av + Tv
Avec :
- Av = 2*log2(ouverture)
- Tv = -log2(temps d'exposition)
A exposition constante (Ev), cela signifie qu'une diminution du temps d'exposition (vitesse plus grande) nécessite une augmentation de l'ouverture (X qui diminue dans f/X et donc diminution de la profondeur de champ).
Il faut savoir quel est le paramètre le plus important pour notre photo.
Considérons donc que la netteté est ce paramètre primordial. Selon le mode que l'on a choisi, il faut penser aux réglages différemment pour assurer la netteté du sujet (ou pour maîtriser un flou volontaire). Voici donc quelques conseils pour maîtriser la netteté selon les modes « Priorité vitesse » (Tv) et « Priorité Ouverture » (Av)
Priorité Vitesse (Tv)
On se fixe un temps d'exposition et on laisse le boîtier décider de la meilleure ouverture pour avoir une exposition correcte. On est dans le cas des photos sportives par exemple.
Fixer la vitesse permet souvent d'éviter les flous de bougé du à un mouvement malencontreux du photographe au moment de la prise de vue. A mouvement constant, ce flou sera d'autant plus important que la longueur focale (le zoom) sera grand. Du coup, il existe une règle empirique simple qui permet de s'assurer que, à longueur focale donnée, la vitesse sera suffisante pour que le flou de bougé soit négligeable :
1/focale ≤ Temps d'exposition (s)
Par exemple cela signifie qu'à 300 mm, il faudra avoir un temps d'exposition inférieur à 1/300ème de seconde, soit en général 1/320ème. On choisira donc ce réglage pour des photos type safari. Par contre, cette formule ne fonctionne pas si l'on a affaire à des sujets en mouvement. Pour des avions de chasse, il faudra probablement diminuer encore le temps d'exposition.
Priorité Ouverture (Av)
Dans ce mode, on veut maîtriser la zone de netteté de la photo, c'est-à-dire la profondeur de champ (PDC). En fonction des réglages, il y aura sur la photo 2 distances extremales entre lesquelles la photo sera nette. Cet intervalle dépend de plusieurs paramètres dont :
- La distance du sujet et la mise au point.
- La longueur focale (zoom).
- L'ouverture.
- Les caractéristiques du boitier.
Une fois la distance avec le sujet fixée, on va donc jouer sur l'ouverture pour faire varier la profondeur de champ :
Plus l'ouverture est faible, plus la profondeur de champ est grande.
Voici par exemple comment varie la PDC en fonction de l'ouverture sur un boitier Canon EOS 300D / 350D / 400D réglé à 55mm :
Distance focale | Ouverture | Distance sujet | PDC |
---|---|---|---|
55 mm | f/5.6 | 2 m | 28 cm |
55 mm | f/8 | 2 m | 39 cm |
55 mm | f/11 | 2 m | 56 cm |
55 mm | f/18 | 2 m | 92 cm |
55 mm | f/22 | 2 m | 1.20 m |
Gagner en netteté
Pour gagner en netteté, nous avons donc vu qu'il faut selon les cas diminuer la durée d'exposition (flou bougé) ou fermer le diaphragme (flou de mise au point). Mais dans ces deux cas on diminue la quantité de lumière de la photo si bien qu'il peut être nécessaire de compenser :
- Augmenter la sensibilité, c'est-à-dire monter en ISO permet d'améliorer l'exposition de la photo lorsque la quantité de lumière diminue. Cependant, en fonction de la qualité du capteur CCD, on verra apparaître du bruit numérique à partir de 800 ISO, que l'on devra corriger en post-traitement.
- Sous-exposer permet de forcer le boitier à ne pas augmenter le temps d'exposition ou l'ouverture (en fonction du mode choisi) et entraine donc une diminution de l'exposition et un photo plus sombre. Là encore il faudra la corriger en post-traitement.
De l'intérêt des filtres
Posté le 19.04.07 dans la rubrique Technique Photo
Utilisez-vous des filtres avec votre appareil photo (Reflex) ? Je vous le conseille, ne serait-ce que pour protéger votre objectif des coups et rayures (un filtre cassé coûte moins cher à remplacer qu'un caillou). Voici un petit tour d'horizon sur les filtres photo à utiliser avec un Reflex.
Les filtres généraux
Par opposition aux filtres de couleur, ces types de filtres n'ont pas un effet artistique sur les prises de vue. Ils permettent tout d'abord de protéger l'objectif, comme je l'indiquais plus haut, et améliorent la netteté de l'image :
- Filtre UV. C'est LE filtre à utiliser pour protéger son objectif. Il est incolore et bloque les radiations UV (hautes fréquences ou ondes courtes). En extérieur, il permet d'améliorer la netteté des photos en diminuant les effets du voile atmosphérique.
- Filtre skylight. Ce filtre réduit sensiblement les dominantes bleues et protège la peau de reflets colorés des objets environnants. En absorbant les bleux, il permet de réchauffer légèrement les tons (le pic d'absorption est atteint pour le vert).
- Filtre polarisant. Le filtre polarisant permet de couper les reflets du ciel et de l'eau pour rendre des couleurs plus profondes. Il améliore le contraste en intensifiant le bleu du ciel dans un axe de 90° par rapport au soleil (le filtre est réglable par rotation d'une bague).
Les filtres colorés
Les filtres colorés (rouge, bleu, jaune, etc) et filtres de type sepia permettent de jouer principalement sur les couleurs restituées de la photo. La page suivante donne des détails sur les principaux intérêts de ces types de filtres.
Le plus intéressant dans cette catégorie est peut-être le filtre gris. Il permet de réduire l'intensité de la lumière sans pour autant influencer la profondeur de champ, contrairement à l'ouverture. Deux possibilités d'utilisations par exemple :
- Diminuer la profondeur de champ en permettant de grandes ouvertures malgré une forte intensité lumineuse.
- Diminuer la quantité de lumière afin d'augmenter les temps d'exposition, de façon à réaliser des poses longues en pleine journée (effet cascade par exemple).
Les filtres infrarouges
Ces filtres ne laissent passer que le rayonnement infrarouge. Les effets que l'on obtient avec sont très artistiques puisqu'ils ne rendent pas la lumière naturelle et les couleurs visibles.
Voir l'article consacré à ce sujet
Comment se procurer un filtre ?
Tout d'abord, il faut savoir qu'il existe 2 principaux mécanismes de montages de filtres. La méthode "Cokin" qui consiste à placer un porte-filtre sur l'objectif n'est pas très pratique. L'autre méthode est plus simple car permet de visser le filtre sur l'objetif (ex: filtres Hoya).
Avant de vous rendre chez le marchand, notez le diamètre du filtre qu'il vous faut. En fonction de l'objectif, cela peut varier. Il suffit de regarder au verso du couvercle du filtre pour trouver ce diamètre (ex: 58 mm).
Ensuite, deux solutions : aller dans un magasin "traditionnel", au risque d'un contact humain avec un vendeur qui pourra vous orienter, ou commander par correspondance sur Internet. Quelques adresses (non sponsorisées ;) ) :
Vous pouvez aussi tenter des sites moins populaires ou sur eBay en vous renseignant sur les forums sur le sérieux des vendeurs. Vous pourrez probablement trouver des prix plus intéressants.
2 tutoriel flash sur la photo
Posté le 26.03.07 dans la rubrique Technique Photo
Des étudiants de l'UTC compiègne proposent des tutoriels interactifs en flash pour apprendre quelques principes de base de photo.
Ces deux tutoriels vous proposent des situations de photo dans lesquelles un principe de base vous est d'abord expliqué : la régle des tiers dans le cadrage d'une photo, la relation entre l'ouverture et la profondeur de champ, etc. Ensuite, une question vous est posée du type : "Faites une photo avec la plus grande profondeur de champ possible". En fonction des réglages que vous aurez choisi pour faire le cliché, vous aurez une appréciation. Au final, un score global vous est donné.
Si le niveau de difficulté des questions n'est pas transcendant, il permet de comprendre les principes de bases de la photo sur les aspects de la composition et de la technique. De plus, l'ergonomie et l'aspect ludique sont vraiment intéressants.
Les 2 tutoriels en question :
Cadrez-moi : tutoriel sur les règles de cadrage d'une photo
Déclenchez-moi : tutoriel sur les réglages de l'appareil
Filtre Infrarouge
Posté le 14.02.07 dans la rubrique Technique Photo
L'utilisation d'un filtre infrarouge permet d'obtenir des effets photographiques surprenants et stylisés. Sur sa galerie photo, Joseph Levy nous propose un traitement en postproduction pour faire ressortir les effets du filtre.
Comme son nom l'indique, un filtre infrarouge ne laisse passer que les rayons dont la longueur d'onde se trouve dans le domaine infrarouge (environ < 800 nm, voir le diagramme en filtre passe-haut proposé ici).
Les photos prises avec un tel filtre feront ressortir une lumière qui n'est pas perceptible par l'oeil humain. Les prises de vues sont plutôt monochromes et font ressortir les rayonnements infrarouges de la scène.
A coup de niveaux automatiques et de réglages de Teinte/Luminosité/Saturation, Joseph Levy transforme ce type de clichés en belles photos aux couleurs surprenantes.
Le tutorial de Joseph Levy